9 mars 2014
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14:17
Carton vert
Dormir, toujours, le reste m'indiffère.
Le boycott des édredons d'acier, ça va cinq minutes. T'as pas l'heure ?
Dans les temps reculés, j'avais eu le rêve d'un ballot de paille. L'église a sonnée. Les pigeons sont cons.
Don Quichotte, ton canasson est crevé, lâche l'affaire et vas prendre une douche.
Sur le marché des souvenirs, dans le cimetière des Dieux, on trouve une grosse pierre entourée de ronces.
Si tu me cherches, tu me trouves.
by pivitim
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dans
plutôt prose
11 septembre 2013
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09:42
Le Temps, qui déambule comme un noir rodeur,
Caché dans les instants, il en dérobe l'essence.
Il glisse, saisi de tremblement il vacille sous le rythme de tambours maudits
Et rouges d'une écume oxydée, bravants par flots impies l'innexorable,
Chronos dévoreur infanticide, l'Instant se nait et se meure sous le regard paisible de montagnes éternelles
Et lâches.
Le gargouilli ancestrale n'est jamais qu'un écho dans une mémoire trop pleine,
Tout est là, au présent, tout sauf mon âme,
Observatrice farouche d'un déclin perpétuel et cynique,
Et je t'aime comme tu n'existes pas, et la foi à jamais au service d'un bonheur
Qui n'appartient qu'aux Dieux d'autrefois, et d'ailleurs.
Je te vois.
by pivitim
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plutôt prose
11 juin 2013
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10:57
Je suis le Diable mort
Le cadavre de chair
Le naufrage d'une âme
Aux abords de la vie.
Né de l'ombre gisante,
Accouché de vermines,
J'ai remonté l'ébène
Du Styx jusqu'à la bile;
Et de ma panse acide
Je lâche, en râles immondes,
Les flots bruns et amers
Où s'abreuve le Monde.
by pivitim
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plutôt prose
27 novembre 2012
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22:03
L'horloge était pour moi le plus bel objet qui soit. D'une aiguille à l'autre, deux visions du temps, la course déloyale des jours contre les ans. J'avais envie de vieillir. Vite.
J'avais la passion de ce défilement vide, et j'espérais un jour pouvoir m'écrier "Ça y est !", lorsqu'enfin ces tiges cliquetantes auraient fini de longer les contours de tous les cadrans. A présent, je le vois bien, maintenant que chaque heure est écoulée à n'en plus pouvoir, les trotteuses sont au pas, et les grandes, rabougries et floues, ne bougent presque plus.
Et alors que le mouvement s'arrête, un doute, affreux, me saisi; En une longue, dernière seconde, je me rappel...
Ce ne sont pas les montres que le temps achève. C'est ma vie.
by pivitim
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plutôt prose
27 novembre 2012
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21:56
Solitude...
On dirait le nom d'une mélodie, comme une fugue ; Une solitude en La, une étude en Sol pour une âme seule.
Et la tristesse prête à cet air ses plus beaux mouvements, qui dessinent dans l'oreille comme les courbes de vagues immenses, noires de colère. Et le fracas de l'écume, et le sel brûlant, et ce souffle brutal qui te laisse pour mort sur les ruines d'un rafiot de bois.
Solitude.
by pivitim
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